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Sous un ciel pur et bien noir (donc loin des lumières
des villes et des nuits de Pleine Lune qui masquent
les étoiles les plus faibles) et après 15 minutes environ
d'adaptation des yeux à l'obscurité, il est possible de distinguer
jusqu'à 2500 étoiles à l'oeil nu ! Mais savez vous
y reconnaître les constellations, ou même tout simplement les
planètes qui nous entourent : à savoir Mercure, Vénus, Mars, Jupiter
ou Saturne (les autres planètes, Uranus, Neptune et Pluton sont invisibles à l'oeil nu) ?
Si la réponse est non, les quelques pages qui suivent
devraient vous aider. Elles ne prétendent pas remplacer un bon livre
sur le sujet mais tout simplement donner un aperçu du ciel au dessus de nos têtes
et surtout l'envie de l'observer directement !
Avant de pouvoir rapidement identifier une planète il faut connaître un peu sa "géographie céleste", c'est-à-dire les constellations. En effet, contrairement aux étoiles qui à l'échelle de temps humain sont fixes dans le ciel, les planètes (dont le nom signifie "astre errant" en grec), se déplacent continuellement. Pour distinguer rapidement une planète d'une étoile, il "suffit" donc de connaître les constellations sur lesquelles semblent glisser les planètes ! Il existe en tout 88 constellations (pour les deux hémisphères), mais si l'on sait en reconnaître environ une dizaine on se repère déjà facilement. Quelques petits "trucs" cependant pour "débusquer" une planète : c'est d'une part, un astre plutôt brillant et qui ne scintille pas ( pas d'aspect clignotant comme les étoiles "normales") et, d'autre part, les planètes circulent sur des orbites peu inclinées par rapport à la Terre et donc se "projettent" toujours sur des constellations zodiacales (Scorpion, Balance, Sagittaire, Cancer, Poissons, etc.). Toutes ces constellations sont seulement visibles sous nos latitudes vers l'Est, le Sud ou l'Ouest. Il est donc inutile de rechercher une planète parmi les étoiles de la Grande Ourse, située au Nord ! Enfin, il est aussi possible de repérer facilement les planètes lors de conjonctions ou occultations avec la lune. Les pages qui suivent vont vous présenter une dizaine de constellations remarquables à partir desquelles on peut partir à la découverte de tout le ciel. Les images sont calculées pour la latitude 48°N, mais restent très correctes pour des lieux situés entre 43°N et 53°N. Les constellations dans les instances internationales sont nommées sous leur nom en latin (exemple : Ursa Major pour la Grande Ourse). Le nom des constellations remontent pour la plupart à la mythologie grecque ou romaine. Par ailleurs, les étoiles les plus brillantes ont généralement un nom (souvent d'origine arabe). L'échelle de brillance des étoiles est appelée magnitude. C'est une échelle inverse : les étoiles les plus faibles observables à l'oeil nu (dans un ciel bien sombre) sont de magnitudes 6 environ, alors que les étoiles ou les astres les plus brillants ont une magnitude négative (-1,5 pour Sirius par exemple, -4 pour Vénus, etc.). D'une magnitude à l'autre, le rapport d'éclat est de 2,5. Les constellations sont des regroupements parfaitement arbitraires d'étoiles. C'est seulement de notre point de vue (La Terre !) que ces étoiles semblent dessiner des formes. En réalité, toutes ces étoiles sont généralement très éloignées les unes des autres. De plus, la forme des constellations changent du fait du mouvement apparent des étoiles. Bien sûr, ce mouvement n'est pas perceptible sur une vie humaine, mais sur 100 000 ans les constellations sont complètement "transformées" (voici ici un exemple, calculé par Sky Shart III, sur la constellation de la Grande Ourse). Par ailleurs, la Terre se déplaçant sur son orbite autour du Soleil, l'aspect du ciel change régulièrement au cours de l'année. Ainsi certaines constellations ne sont visibles qu'en été ou en hiver (Gilles Servat le chante d'ailleurs très bien dans "Le jour n'est pas la vérité"). Enfin, les constellations visibles varient en fonction de la latitude géographique du lieu d'observation (ainsi, la fameuse Croix du Sud, par exemple, n'est visible que dans l'hémisphère sud). Si vous voulez en savoir plus, il existe de nombreux livres sur le sujet,
citons simplement : "A l'affût des étoiles" de P.Bourge (Dunod
ISBN 2100033301), "Astronomie, Guide de l'amateur" de A.Rükl (GRUND, ISBN : 270001510X
), "Observer le ciel à l'oeil nu et aux jumelles" de P.Bourge (BORDAS, ISBN 2040271384),
"Découvrir le ciel" de Hervé Burillier (BORDAS, ISBN 2040272402) et "La revue des constellations" publiée par la
Société Astronomique de France (ne se trouve plus que sur le marché de l'occasion !).
Par ailleurs, vous trouverez chaque mois en kiosque la revue Ciel et Espace
ou encore une nouvelle venue très intéressante, Astronomie Magazine.
Et pour finir (en chanson comme il se doit !) le beau texte de Gilles Servat (album Mad in Sérénité) :
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Claude Mahé - http://www.uppp.free.fr ![]() |